Suffit-il d’être en position de manager pour manager ?

25 juillet 2022

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Quand on est promu manager, les responsabilités nous tombent dessus du jour au lendemain. Mais est-ce pour autant que l’on devient manager ?

On attend du manager qu’il attache de l’importance aux tâches à réaliser, et tout autant aux relations humaines. Qu’il effectue des opérations (planification, animation, contrôle, organisation) mais aussi qu’il tienne des rôles : relationnels, informationnels, décisionnels.

Quand on est promu manager, les responsabilités nous tombent dessus du jour au lendemain. Mais ce n’est pas pour autant que l’on devient manager ! Il y a une différence entre faire du management et être manager.

Tout comme il y a une différence entre avoir un enfant et être parent. A la naissance d’un premier enfant, on devient père ou mère. L’enfant est là, il faut s’en occuper. Mais y est-on prêt ?

La parentalité est un processus psychologique par lequel une personne devient parent.

La « managérialité » (notion imaginée par Eric Delavallée dans son ouvrage « Le manager idéal n’existe pas ») est un processus par lequel une personne devient manager.

 

On n’est pas manager, on le devient.

 

Hier, la légitimité du manager était quasi acquise de fait avec les galons et le statut. Il ne restait plus au manager qu’à acquérir quelques connaissances particulières, et quelques techniques et outils nouveaux à mettre en œuvre.

Il n’en est plus de même aujourd’hui. Devenir manager est un véritable processus de transformation qui débute avant la nomination et se poursuit longtemps après …

Cela ne se réduit pas à l’acquisition de connaissances ou à la maîtrise de techniques particulières.

Cela ne se réduit plus à ce qu’il FAIT … mais concerne aussi qui il EST…

 

Dans la confrontation aux situations de management, le manager est conduit à mobiliser de nouvelles ressources pour passer du « faire » au « faire-faire », pour exercer son autorité, pour ajuster sa place et son positionnement, au sein de l’équipe et au sein de son environnement.

Cela nécessite d’être au clair avec son égo pour accepter avec sérénité qu’un collaborateur peut faire mieux que lui, qu’il n’en perdra pas pour autant ni sa capacité, ni son pouvoir, ni sa source de reconnaissance… Bref, être au clair avec toutes ses fausses bonnes raisons de continuer à faire et/ou de sur contrôler.

 

Concernant l’autorité, son exercice ne va pas de soi. Il s’agira de faire la différence entre être respecté et être aimé, de distinguer autorité et autoritarisme, de savoir manier le curseur entre bienveillance et exigence, les deux étant indispensables à la performance de l’activité et au bien-être de l’équipe.

 

Manager ne signifie pas uniquement transmettre des savoir-faire ou une expertise technique à ses équipes, mais de donner du sens. Collectivement, en déclinant la stratégie en objectifs concrets et en favorisant l’esprit d’équipe ; et individuellement en adaptant son approche aux besoins spécifiques de chacun. La aussi, cela nécessite d’être clair avec son égo pour trouver sa place et son positionnement au sein de l’équipe et au sein de l’environnement.

 

Pour tout cela, il faudra du temps et des expériences. Cela ne s’improvise pas. Cela ne s’apprend pas en un jour. Et des temps d’introspection, de questionnement sur soi et de prise de recul resteront pertinents tout au long de son expérience managériale pour favoriser son développement personnel et son épanouissement dans son rôle et dans son positionnement de manager.

En cela, le coaching du manager peut être très aidant.

 

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